dessin de Alechinsky
À Propos
Né en 1975 à Paris. Pratique depuis 2001 une cinématographie du réel, une recherche documentaire et poétique qui s’est exprimée dans des formats audiovisuels classiques, de courts et moyens métrages, ainsi que dans des formes transdisciplinaires pour le théâtre et la danse notamment.
Lorsqu’il s’agit de le définir, dit de son ouvrage qu’il est une sorte d’art pariétal : il questionne la paroi et la peau, le geste et le signe, la main et l’écriture; il a à voir avec les origines et le jaillissement.
En 2008, avec l’auteur et dessinateur Damien MacDonald, réalise DONC, film portrait de l’écrivain Marcel Moreau, qui inaugure, autour de cette écriture, une série de travaux et de collaboration avec, entre autres, le comédien Denis Lavant, le peintre Alechinsky, le musicien Benoist Bouvôt, les chorégraphes Christine Bastin et Veronica Vallecillo, le céramiste Alain Gaudebert…
Auprès de ce dernier, entame à partir de 2014 une activité potière. Son cinéma entre alors aussi en terre cuite, avec une série de films céramiques: Par cette formule paradoxale, entendre: expérience cinématographique de la pratique céramique.
Notre matière première est première, nous la partageons avec l’écrivain, mais notre part est brute et crue, avant le langage. Son art est la terre cuite. Mon ouvrage est pariétal, cinématographique. Ensemble, nous faisons film céramique. J’écris faire film comme on dit faire corps, à fleur de peau, plus tégumentaire que documentaire. Faire film à fin de caresse… Empreints de gestes et de chemins empruntés, faire film-paysage, film désirant : géologie du corps ou anatomie minérale, le regard est forcément érotique. Ainsi faire film-corrida, film de combat hasardeux à l’issue incertaine, car à l’épreuve du feu. Film céramique donc, où cependant que le feu agit, l’homme se consume.
Virgile Loyer à propos de De l’Éminente dignité des arts du feu.